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Secrétaire indépendante : le service ajouté

Assistante plus
Publié le 19/06/2015 

La quête d’indépendance fait de plus en plus d’ émules parmi les secrétaires et assistantes, issues de tous secteurs. Soutiens indispensables aux petites entreprises, artisans, professions libérales ou toute autre structure à la recherche de prestations ponctuelles, elles conjuguent une quantité variable de missions avec rigueur, entre domicile particulier et site de l’ employeur.

Secrétaire indépendante, télésecrétaire, assistante administrative indépendante, secrétaire à distance, secrétaire à domicile… les termes revendiqués dans le métier ne manquent pas. Et les raisons qui poussent à s’émanciper du schéma salarial traditionnel semblent faire de plus en plus d’adeptes. Qu’elles évoluent en milieu urbain ou rural, les secrétaires indépendantes répondent à un véritable besoin des petites et moyennes entreprises, professions libérales, artisans, travailleurs indépendants, centrales de secrétariat freelance, associations, ou même particuliers, en quête de soutien dans le développement de leur activité. Il n’est d’ailleurs pas rare que les entreprises, déjà dotées d’assistantes/secrétaires salariées, fassent appel à une sous-traitance externalisée, que ce soit de manière ponctuelle ou régulière. Des prestations qui ne peuvent évidemment pas être de nature permanente, ni exiger un important volume horaire, sous peine de se voir requalifier par l’administration (en CDI par exemple). Dans ce cas, on parlera de « salariat déguisé ».
 

De la couveuse à l’entreprenariat


En d’autres termes, conjuguant souvent plusieurs contrats, les secrétaires indépendantes sont avant tout des prestataires à leur compte, avec des statuts juridiques variés. La plupart d’entre elles évoluent sous un régime d’auto-entrepreneuriat, d’entreprise individuelle ou de SASU/SARL/EURL. Certaines fonctionnent également en couveuse d’entreprise, portage salarial, coopérative d’activités ou bien, moins fréquemment, en micro-entreprise. Les modes et rythmes de travail ne sont pas figés, et c’est bien là la première motivation recherchée. Derrière ces vocations, le souhait de concilier vie professionnelle et vie personnelle de manière plus flexible rejoint d’autres volontés : préférer se soustraire à des clients plutôt qu’à un patron dans un univers cloisonné, diversifier les tâches et les domaines d’intervention, valoriser ses compétences ou encore, s’épanouir de façon plus responsable et autonome.
 

Compétences larges et adaptées



Sporadiques et adaptées aux différents secteurs d’activité de ses clients, ses missions de support externalisées sont sensiblement les mêmes que celles d’une salariée d’entreprise : gestion d’agenda, prise de rendez-vous, retranscription audio, comptes rendus, permanence téléphonique, gestion, administration, facturation, etc. Ces compétences peuvent également s’étendre à des domaines plus spécialisés, attachés à un secteur en particulier, à l’instar d’une assistante juridique ou médicale, par exemple. Par ailleurs, la nature des missions exigées par les clients nécessitant parfois l’usage d’outils et de logiciels spécifiques, la secrétaire indépendante peut négocier de travailler sur le site de son client, à défaut de pouvoir assurer certaines tâches au domicile.
 

Le prix de l’indépendance



Naturellement, se jeter dans le grand bain de l’indépendance nécessitera une connaissance solide des aspects favorables au développement de sa propre entité : savoir-faire marketing (connaître son marché, définir ses prospects, faire sa promotion… ), commercial (vendre ses prestations, doper sa clientèle, réaliser les devis/factures… ), juridique et fiscal. Car si le client ne rétribue au final que le travail réalisé (dans le cadre d’un contrat de prestations établi), la secrétaire devra assurer le cumul de plusieurs contrats pour atteindre un niveau de rémunération acceptable. Dans ce sens, certaines choisissent de garder un pied dans le salariat à temps partiel, tout en menant de front une carrière d’indépendantes. 

Formules à la carte


 

Concernant les tarifs pratiqués par les freelance – celles-ci les fixant elles-mêmes en fonction des prestations – il n’existe pas pour l’heure de grille de référence. Comme le souligne Lexiris sur son site internet (guide spécialisé en prestations de secrétariat freelance), différents critères interviennent généralement dans l’émission des devis : les charges professionnelles, sociales et fiscales, la rémunération souhaitée par le prestataire, la difficulté de la prestation demandée, les éventuelles charges entraînées par la mission réalisée, les délais impartis, etc. Assujetties à la TVA (20%), les prestations peuvent toutefois bénéficier d’exonérations en fonction du statut professionnel (auto-entrepreneur, micro-entreprise).



Facturation à la tâche (taux unitaire), facturation au temps passé (taux horaire), facturation au forfait (prix global) : il existe ainsi différents modes de facturation proposés par les secrétaires. Pour une prestation à distance, estime Lexiris, il faudra compter entre 20 et 30 euros HT l’heure, pour une mission simple de secrétariat. Sur site, une prestation oscillera entre 25 et 35 euros HT l’heure. « Il convient de noter que des tarifs bas correspondent le plus souvent à des secrétaires freelance qui débutent à leur compte. Si la qualité de leurs prestations est réelle, elles seront rapidement amenées à augmenter leurs tarifs pour parvenir à vivre correctement de leur activité », conclut Lexiris.

Stéphanie Santerre

Retrouvez l’intégralité de l’article « Secrétaire Indépendante » dans votre magazine Assistante Plus N°25, Rubrique Zoom Métier.